
3 questions à : Tony Chapelle, Directeur de la Pédagogie Digitale d’EMIC
Tony Chapelle, vous êtes le directeur de la pédagogie digitale d’EMIC, quel est votre parcours ?
Je possède une expérience solide de l’industrie musicale dans la distribution (FNAC, Virgin Megastore), dans les labels (EMI, Sony Music) et dans la relation client digitale puisque j’ai participé au développement d’Opendisc (COO et Co-fondateur), leader européen du marketing relationnel dans l’industrie musicale de 2000 à 2010 avec 8 millions d’utilisateurs dans 250 pays.
J’effectue la seconde partie de ma carrière professionnelle en tant que consultant formateur, expert en marketing et management. Je partage mes journées entre des activités de conseil (SNCF, BeAM, … ), de formation professionnelle (La Poste, Printemps, …) et d’enseignement dans différentes Business Schools.
Je viens par ailleurs de créer Naxxt, une entreprise innovante qui commercialise une solution simple et puissante de relation client. Nous avons développé, avec mes associés, une DMP (Data Management Platform) qui se distingue par sa segmentation intelligente et ses scénarios de marketing automation. Au delà de la plateforme, la relation que nous développons avec nos clients s’appuie sur un accompagnement stratégique sur-mesure.
Pourquoi avez vous décidé de rejoindre l’équipe pédagogique d’EMIC ?
Même si je ne travaille plus aujourd’hui exclusivement dans la musique, ma passion est intacte et quand Daniel Findikian a créé le premier MBA de management de l’industrie musicale, il y a 3 ans, j’ai bien sûr accepté d’y enseigner le marketing digital.
Puis il m’a annoncé qu’il créait EMIC et je l’ai bien sûr suivi dans ce projet ambitieux. J’intègre aujourd’hui l’équipe pédagogique d’EMIC avec plaisir en partageant avec Daniel et son équipe deux valeurs très importantes pour moi : le pragmatisme et la qualité.
Le pragmatisme c’est de faire de l’employabilité la préoccupation de chaque instant et l’objectif prioritaire d’EMIC. L’école est en prise directe avec la filière musicale, les partenariats qu’elle a déjà concrétisés avec des acteurs clés (Sony Music, Deezer, Believe Digital, SACEM,…) en témoignent. Pour bien connaître ce secteur à la fois très spécifique et encore en grande transformation il est très important que l’école entretienne des rapports très étroits avec les acteurs de la filière pour garantir l’employabilité de ses étudiants. De plus, Daniel s’est déjà largement rassuré sur ce point au cours de la préfiguration d’EMIC qu’il a effectuée ces dernières années puisque tous ses étudiants ont trouvé un emploi.
La qualité c’est l’équipe d’enseignants que Daniel a réussi à rassembler autour de son projet. De nombreux experts et professionnels reconnus et en activité vont prendre tour à tour la parole devant les étudiants d’EMIC avec sérieux et passion. Tous les métiers de la filière sont représentés et des moyens seront mis à notre disposition pour pouvoir dispenser une pédagogie de haute qualité.
Selon vous, comment doit se dispenser la pédagogie digitale en 2017 ?
Je dirais avec bon sens et humilité. Avec bon sens car la pédagogie du digital s’appuie sur certains fondamentaux qui doivent être transmis avec beaucoup de sérieux. Les étudiants doivent être confrontés à deux idées qui sont, selon moi, importantes pour bien appréhender cette discipline.
La première c’est que les outils et la technologie ne sont jamais la stratégie. La maîtrise du digital ne signifie pas de se précipiter vers la dernière technologie à la mode mais d’être capable de mener une véritable réflexion stratégique. Les étudiants doivent y être préparés. Pour cela, se mettre en veille, observer les bonnes pratiques et maitriser les fondamentaux est un premier pas important. Mais la réflexion stratégique est aussi un exercice de méthode et de rigueur. En ce sens nous insisterons beaucoup sur la transmission de méthodologies simples et concrètes que les étudiants pourront facilement activer une fois en situation professionnelle.
La seconde c’est que créer une approche centrée sur le consommateur est le plus important challenge à relever, bien plus que l’intégration du digital dans l’entreprise. La transmission de la culture du client sera donc au centre de la pédagogie digitale d’EMIC. La révolution digitale et les changements perpétuels de comportement des consommateurs ont mis la filière dans une position de crise puis d’adaptation constante. Le test & learn est devenu une réalité pour tous et le digital est une discipline qui s’approche par l’expérimentation. Les étudiants seront donc confrontés en permanence au « faire », ils apprendront en faisant. Ils feront et feront encore.
Avec humilité car le digital est une discipline tellement fulgurante qu’elle inspire la posture la plus humble qui soit. C’est pour cette raison que l’enseignement de cette discipline ne peut être envisagé que de façon horizontale sur la base d’un échange équilibré, d’une collaboration entre les enseignants et les étudiants. Nous serons donc très attentifs à ce point et nous proposerons aussi aux étudiants certaines expériences et formats pédagogiques différents comme par exemple des mises en situation entrepreneuriale ou de l’enseignement en entreprise… Bref, l’aventure EMIC s’annonce passionnante !