Guillaume Herrero Chapelle

Le parcours de Guillaume Herrero Chapelle, Directeur Artistique du label Soleil Oblique et ancien élève

guillaume-herrero-chapelleAncien du MBA Musique, Guillaume Herrero Chapelle a un parcours atypique, il a pourtant réussi à faire de sa passion son métier. Aujourd’hui, ce jeune Directeur Artistique du label Soleil Oblique répond à nos questions.

Bonjour Guillaume, quel est votre parcours ?

Un peu atypique… Après des études d’ingénieur, je ne me sentais pas du tout de commencer une carrière en entreprise, j’ai alors fait un peu le fou et j’ai monté mon groupe de musique « music is not fun ». Je me suis donné un an pour tenter cette aventure.

J’ai déployé pas mal d’énergie pour crédibiliser le projet, tourner et acquérir une fan-base. Au final, je suis parvenu à convaincre des professionnels comme PBox pour le tour et Discograph pour notre premier album, et signer chez Believe Recording  pour le deuxième.

A la fin du groupe, j’ai voulu à mon tour m’occuper d’artistes. J’ai rencontré Daniel Findikian et j’ai tout de suite été séduit par son projet pédagogique!

En commençant cette formation, j’avais presque 5 ans d’expérience et de contacts avec des professionnels (live, synchro, promo, label, édition etc.) mais je n’avais pas conscience de tout cela ! J’avais besoin de structurer et de renforcer mes connaissances, mais aussi d’élargir ce réseau pour crédibiliser ma démarche et mes acquis. Au cours de la formation, nous sommes face à de vrais professionnels en activité que nous pouvons librement contacter ensuite.

En plus de l’enseignement complet et technique qu’offre l’EMIC, cet aspect « réseau » est incomparable avec aucune autre formation existante.

Pouvez-vous décrire en quoi consiste votre métier ?

J’ai commencé à travailler avec Cathy Bitton tout de suite après ma formation. Cathy est manageuse d’artistes, mais aussi directrice artistique d’events, productrice et éditrice d’artistes, productrice d’une saison culturelle à Londres et anime des débats lors de conférences et fait du conseil, notamment auprès d’un label : Soleil Oblique. Dans cette pluri-activité qui caractérise Cathy Bitton, mon rôle principal est la direction et le conseil artistique.

Cette diversité m’a permis d’apprendre mille choses, de rencontrer des artistes et des partenaires brillants et de vivre de vrais moments de bonheur, mais aussi de pression ! Je viens désormais de reprendre la direction artistique de Soleil Oblique. Je dois accompagner le développement des artistes signés, leur trouver les bons partenaires, les mettre en relation avec les bonnes personnes mais aussi les conseiller dans leur création, trouver les mots justes, les rassurer ou au contraire recentrer leur travail.

Il faut une connaissance des réalités de la vie d’artistes, du studio et du live, mais aussi un minimum de bagage technique, de la curiosité, mais surtout une vraie culture musicale et artistique au sens large pour être crédible auprès d’artistes…

Je dois aussi trouver de nouveaux artistes qui correspondent à la ligne éditoriale du label. Cela nécessite une veille continue, en ligne mais aussi dans le live, mais surtout un travail incessant de réseau. Car là aussi, le bouche à oreille est essentiel.

Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner à un jeune qui a fait sa rentrée chez EMIC en MBA Musique 2ème année ?

Comme Carène le disait, le réseau est primordial. Il faut multiplier les connexions pour se créer des opportunités. En premier lieu, les offres d’emploi: elles se font très souvent par bouche à oreille mais aussi dans notre quotidien professionnel, on s’appuie sur nos connaissances pour obtenir des contacts, des opportunités, des infos, des deals, etc…

Il faut ensuite s’investir personnellement. Je pense que cette formation offre beaucoup mais demande beaucoup d’investissement personnel. Il faut s’engager dans des projets, par exemple de créations d’entreprise, d’activités, des festivals, des soirées, etc … bref mettre les mains dans le cambouis pour que l’enseignement reçu et les échanges avec les professionnels qui nous encadrent soient reliés à une première expérience.

Cela change pas mal de choses quand on sait faire le lien entre la théorie et la pratique. Donc d’ores et déjà, il faut s’engager et être acteur de sa passion !

Aujourd’hui j’ai toujours des liens avec pas mal des professeurs de l’EMIC, dont bien entendu Daniel Findikian qui a toujours su trouver le temps de me conseiller et me guider.

Crédit photo : Julien Vachon